Nouvelles du CIUSSS

Le bonheur des élèves fait le bonheur des familles

Travailleuse sociale Julia Karpinski avec une professeure de l'École Sinclair Laird

Les travailleurs sociaux dans les écoles primaires appuient le développement social et émotionnel des élèves

Les enfants du territoire du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal bénéficient non seulement de l’aide d’enseignants dévoués, mais aussi de l’appui de professionnels de la santé comme les travailleurs sociaux. Ces derniers veillent à ce que le développement social et émotionnel des élèves suive le rythme de leur apprentissage scolaire, afin qu’ils puissent croître dans un milieu sûr et bienveillant. Julia Karpinski (debout sur la photo), travailleuse sociale de l’équipe École en santé de la Direction des services intégrés de première ligne, décrit son travail auprès des élèves, des familles et du personnel professionnel à l’école Sinclair Laird de la Commission scolaire English-Montréal dans le quartier Parc-Extension.

Quel est votre principal rôle en tant que travailleuse sociale dans une école primaire?

Le travailleur social a pour rôle d’appuyer et d’accompagner les parents. Il facilite leur accès aux ressources, qu’il s’agisse de celles de l’école, ou des services et des programmes du CLSC. Je reçois d’abord les références et les demandes, puis j’évalue la situation psychosociale de la famille et de l’enfant. J’identifie les besoins de l’enfant et je tiens compte de ce que la famille veut. Pour avoir un portrait complet de la situation, je rencontre l’enfant et les parents, les enseignants, ainsi que le directeur et tout autre professionnel impliqué dans le parcours de l’élève. Je suis ensuite en mesure d’évaluer ce dont a besoin l’enfant, puis de conseiller à la famille les services appropriés.

Quelles sont les situations qui requièrent la consultation d’un travailleur social?

Il peut s’agir d’une simple recommandation : le parent a du mal à établir une routine et de la discipline à la maison, et l’enseignant remarque que l’adaptation en classe de l’élève en souffre. L’enseignant rencontrera donc d’abord les parents, et leur proposera de faire appel à moi. Si les parents acceptent, ils remplissent un formulaire de référence qui m’est remis. J’entre ensuite en contact avec la famille pour la rencontrer.

Les références que je reçois découlent principalement de problèmes de comportement ou d’estime de soi, du divorce ou de la séparation des parents, d’un décès dans la famille, ou d’ennuis financiers.

Collaborez-vous avec les enseignants et les autres membres du personnel de l’école?

Tout à fait! Mon travail repose sur la collaboration. Je travaille de concert avec les autres professionnels de l’école, comme le psychologue, l’orthophoniste, l’enseignantressource, l’ergothérapeute et l’éducateur spécialisé, ainsi qu’avec les membres de mon équipe École en santé au CLSC.

Vers quelles ressources pouvez-vous diriger un élève?

La plupart des écoles primaires emploient des professionnels de la santé, comme des psychologues, des orthophonistes, des enseignants-ressources et des ergothérapeutes.

Du côté du CLSC, je peux recommander le programme Jeunes en difficulté ou les services de l’équipe Santé mentale jeunesse. Parfois, les parents communiquent directement avec moi pour trouver du soutien pour eux-mêmes. Je les réfère alors aux services généraux pour adulte du CLSC.

Avant la référence, l’enseignant, le directeur et moi pouvons rencontrer les parents pour que j’établisse le contact avec eux en personne, plutôt qu’au téléphone. C’est moins intimidant.

Quelle valeur un travailleur social apporte-t-il en milieu scolaire?

La présence dans l’école d’un travailleur social associé au CLSC, qui est au fait non seulement des ressources de ce centre, mais aussi de celles de la communauté, facilite beaucoup les consultations.

Si un enseignant me demande de donner un atelier sur un sujet donné, je peux le faire. J’anime des ateliers en classe, par exemple sur la puberté pour les élèves de 6e année ou sur l’estime de soi. Ces présentations répondent toujours à un besoin de l’école.

Les parents comprennent-ils bien votre rôle dans l’école et l’aide que vous pouvez leur apporter?

Souvent, quand les mots « travailleur social » sont prononcés, les parents y sont réfractaires. Pourtant, mon travail, c’est de les appuyer et de les accompagner dans leur cheminement, et de les impliquer dans le processus décisionnel. La consultation d’un travailleur social se fait sur une base volontaire, et elle repose sur les volontés et les besoins de la famille. Je ne suis pas là pour juger les gens, mais pour évaluer leur situation et trouver les services ou l’aide qui leur conviennent. Il n’y a aucune approche toute faite, et c’est très important de s’en souvenir, parce que chaque famille a sa façon de voir les choses.

Puisque je travaille pour le CLSC et non pour la commission scolaire, les parents ont le droit de m’appeler directement, même si c’est juste pour me consulter. Je suis là pour répondre à toutes leurs questions. Ils veulent habituellement me parler de ce qui se passe avec leur enfant à l’école, mais il arrive que des parents me demandent des ressources pour eux-mêmes. Les ressources qui aident le parent aident aussi l’enfant! Le bien-être du parent rejaillira sur l’enfant. Un parent qui connaît les ressources à sa disposition gagne en autonomie, et il est amené à réfléchir à ses compétences parentales.

Quel est l’aspect le plus gratifiant de votre travail en milieu scolaire?

J’adore être travailleuse sociale, et j’aime beaucoup le milieu scolaire! Il faut que les enfants soient heureux à l’école comme à la maison. Quand je vois un enfant s’épanouir à la suite de changements apportés à l’école ou chez lui, je trouve très gratifiant d’y avoir contribué.

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